Axel Auriant, Big Little Star

Interview

Axel Auriant, Big Little Star

Il y a des personnes qui vous marquent particulièrement, des alchimies si simples qu’une interview se transforme en conversation d’1h30, sans langue de bois, avec un enthousiasme et une fraîcheur de plus en plus rares de nos jours. Ce fut le cas avec Axel Auriant, étoile montante du théâtre et du cinéma, petite étoile appelée à devenir très grande…

Beside Sport - Axel Auriant, Big Little Star - T-shirt en coton et jean, le tout AMI PARIS. -

T-shirt en coton et jean, le tout AMI PARIS.

Tu interprètes Lucas, l’un des personnages principaux de la web-série “Skam France” depuis 2017. Peux-tu nous en expliquer le concept stp ?

C’est une série française adaptée d’une série norvégienne éponyme – « Skam » signifie honte en norvégien – qui suit une bande de jeunes dans leurs problématiques. Il y a plusieurs particularités dans cette série, la première, c’est que chacun des jeunes de la bande est le personnage principal d’une saison. La deuxième particularité, c’est que tous les clips sortent en temps réel, ça crée une sorte d’attente des nouveaux clips parce qu’on ne sait jamais vraiment quand ils vont sortir. Et tous les vendredis, tu as un épisode de 26 min qui correspond à tous ces clips-là enchainés. Je trouve Skam géniale parce qu’elle est très représentative de ce que vivent les jeunes, elle en utilise les codes de par les réseaux sociaux. Mais en même temps, elle parle à tout le monde, quel que soit son âge, car on s’est tous posé des questions d’identité, sur notre vie, nos parents, elle traite d’un âge transitionnel par lequel on est tous passés.

En l’espace de quelques mois, Skam France est devenu un véritable phénomène : les épisodes sur YouTube varient entre 300 000 et 1 million de vues, comment expliques-tu un tel succès ? Quelles autres séries y-a-t-il selon toi sur les jeunes ?

Je pense à plein de trucs mais déjà France TV Slash, il y a une offre de séries pour les jeunes qui est absolument formidable. Et en plus de ça, le fait de ne pas être dans une diffusion hertzienne, d’être dans une diffusion plutôt hybride permet à la chaine d’avoir une plus grande liberté. En 5 ans, il y a eu un vrai renouveau : Sex Education, Mental, Stalk, Les grands sur OCS, il y a un tas de séries qui au final arrivent à imposer un style en parlant de ce que vivent les jeunes sans clichés. Ce qui est vachement cool en tant que jeune comédien parce qu’aujourd’hui on a accès à des rôles où tout d’un coup, on a un vrai truc à défendre.

Beside Sport - Axel Auriant, Big Little Star - Veste à écussons TOMMY HILFIGER – T-shirt blanc UNIQLO – Jean droit LEVI’S – Paire de baskets ADIDAS. -

Veste à écussons TOMMY HILFIGER – T-shirt blanc UNIQLO – Jean droit LEVI’S – Paire de baskets ADIDAS.

Dans Skam, chaque saison aborde une thématique spécifique en fonction d’un personnage central, la saison 3, c’est Lucas et elle traite notamment d’homosexualité et de coming-out, remportant l’année dernière un Out d’or dans la catégorie « coup d’éclat artistique ». Que penses-tu de l’évolution des mentalités concernant la communauté LGBT ? Est-ce important pour toi d’y contribuer ?

Évidemment. Je ne conçois même pas qu’on soit contre. Aujourd’hui, on est dans une société où on apprend beaucoup plus à parler des choses, à être dans un truc de bienveillance, on apprend à s’éduquer. C’est là aussi où les réseaux sociaux ont une grande part d’éducation, d’apprentissage, les langues se délient, on apprend comment respecter les communautés, comment respecter chacun dans sa construction sans qu’il puisse se sentir ni jugé, ni mal. C’est une vraie mouvance de notre génération. Dans cette lutte contre l’homophobie, je trouve ça génial qu’aujourd’hui, on puisse encourager des jeunes à s’accepter et à se définir s’ils en ont envie. On commence enfin à accepter que chacun puisse évoluer, que la sexualité puisse être non-binaire. Alors évidemment que je m’engage contre l’homophobie mais ça va plus loin que ça, je m’engage sur le fait qu’il faut vraiment replacer l’amour au centre du débat.

Après 6 saisons, tu as décidé, comme par exemple ton partenaire à l’écran Maxence Danet-Fauvel, de ne pas resigner pour les saisons 7 et 8. Ça n’a pas été une décision trop difficile ?

Pas du tout. J’adore les départs, je trouve que c’est dans les ruptures qu’on se construit et les départs c’est synonyme de quelque chose de nouveau. Je suis parti au moment où j’en avais envie et je ne retiens que le positif de cette aventure. J’ai grandi avec ce personnage pendant 3-4 ans, j’ai énormément évolué avec cette série, elle a une place dans mon cœur ad vitam aeternam.

Et vous êtes restés amis avec les autres acteurs de la série ?

Je suis très ami avec le Gang, notamment Maxence, pareil, on s’appelle régulièrement, ce sont vraiment des gens que j’aime profondément et qui m’ont aidé à plein de moments de ma vie. Et je sais que je peux les appeler à 5h du mat’, ils seront là. Et David Hourrègue qui est le réalisateur, c’est comme un 2ème papa pour moi.

Beside Sport - Axel Auriant, Big Little Star - Veste longue col smoking AMI PARIS – Jean LEVI’S – Boxer CALVIN KLEIN UNDERWEAR. - Veste longue col smoking AMI PARIS – Jean LEVI’S – Boxer CALVIN KLEIN UNDERWEAR.

Tu participes actuellement à des conventions organisées par Rostercon, EVERYTHING IS LOVE AT HOME 5 le Samedi 12 septembre, DREAM IT AT HOME 4 Samedi 3 octobre, en quoi ça consiste ?  

Ça consiste à rencontrer des gens, à passer des moments avec eux, j’adore l’humain, j’aime sincèrement ça. Skam a fait beaucoup de vues sur internet mais ça reste virtuel. Donc tout à coup, d’avoir des gens qui viennent nous voir et partager leurs ressentis, pour nous en tant qu’acteurs, c’est super gratifiant.

C’est une très belle façon d’appréhender ta relation avec ton public, donc ce n’est pas pour rien que tu as 400.000 abonnés sur Instagram, c’est toi qui gères tes réseaux sociaux ?

Oui, entièrement. Et pour les partenariats avec les marques, je refuse 90 % et c’est que des marques que je kiffe vraiment. Je sais que ce n’est pas mon métier, je veux contrôler à 100 % ce que je partage sur instagram. Il y a beaucoup de gens avec les réseaux sociaux qui perdent leur éthique. Avec Maxence, avec notre notoriété, on a eu accès à une parole publique et je trouve ça assez cool la manière dont il gère son truc, on est très connexe sur ça aussi.

On t’a vu récemment en photo sur le compte instagram de Michael Coste de chez Hermès ? Quel est ton style vestimentaire ? As-tu des marques préférées ?

Depuis que je suis tout petit, Hermès symbolise vraiment le luxe. Quand on se baladait avec mes parents vers la rue du Faubourg Saint-Honoré, j’étais émerveillé à chaque fois que j’apercevais le cheval au sommet de l’immeuble Hermès. Quand j’ai rencontré Michael Coste, il m’a emmené en haut, au jardin sur le toit, et tout d’un coup, de voir ce cheval de près, j’ai eu les larmes aux yeux, ça m’a rappelé plein de souvenirs d’enfance. Concernant mon style, j’aime porter des belles pièces dans lesquelles je me sens bien. J’adore les jeans 501 vintage un peu coupés avec des Air Max Off-White, j’aime l’esprit casual rock, le style un peu loose mais avec un beau pull en cachemire ou un joli sweat à capuche, un joli bracelet et voilà. J’aime pas les trucs très ostentatoires, très exubérants, avec les logos en énorme, je préfère les détails que seuls les amateurs de la marque peuvent reconnaitre.

J’aime beaucoup les manteaux aussi. Même pour les montres, je préfère une montre d’une maison française qu’une énorme Submariner de chez Rolex. En terme de marques, je porte du AMI, Levis, Sandro, Maison Kitsune, Zadig & Voltaire, Tommy Hilfiger, A.P.C. Il y a une marque que j’adore, c’est Céline, j’ai quelques pièces de chez eux et je trouve que depuis l’arrivée d’Hedi Slimane, c’est assez incroyable. J’ai hâte de voir ce que va faire Kim Jones chez Saint Laurent mais j’aimais beaucoup à l’époque de (Anthony) Vaccarello aussi…

Tu es avant tout un comédien de théâtre. Avant le confinement, tu étais sur les planches avec le seul en scène « Les 1001 vies des urgences », tu en avais d’ailleurs joué un extrait à la 32ème nuit des Molières, vas-tu reprendre cette pièce ? Ou as-tu d’autres projets théâtraux ?

J’ai quelques dates de tournée. Après, j’ai la chance d’avoir beaucoup de projets au théâtre en ce moment mais qui sont en suspens par rapport à l’évolution sanitaire, donc rien n’est sûr.

Axel Auriant, Big Little Star - Blouson blanc à écussons TOMMY HILFIGER – T-shirt blanc UNIQLO – Jean droit LEVI’S. - Blouson blanc à écussons TOMMY HILFIGER – T-shirt blanc UNIQLO – Jean droit LEVI’S.

Ton précédent seul en scène « Une vie sur mesure » de Cédric Chapuis, dans lequel tu interprétais un adolescent passionné de batterie avait été salué par la critique et la pièce avait remporté l’Étoile du Parisien 2017. Comment s’est passé la « passation » entre Cédric et toi dans ce conte musical ?

En fait, c’est incroyable. Quand j’avais environ 13 ans, je faisais de la batterie, j’étais déjà passionné, et mon père me dit « il y a une pièce de théâtre sur un mec passionné de batterie au Théâtre de Dix Heures, est-ce que ça te dirait qu’on aille la voir ? » et à l’époque ça ne s’était pas fait. 8 ans plus tard, Cédric a rejoué la pièce au Théâtre Tristan Bernard et là, j’ai ma meilleure amie qui me dit « Écoute, il faut que tu ailles voir une pièce, ça va trop te plaire ! ». Et une nouvelle fois, je la rate. Cédric Chapuis publie une annonce de casting sur son Facebook, j’ai plusieurs potes qui m’identifient dedans, j’envoie mon CV, il me donne 2 scènes à préparer, et lorsque je les lis, je me dis « c’est ma life en fait », je me revois en classe musicale, à faire 3 à 6 heures de batterie par jour, à ne penser qu’à ça, à voir plus ma batterie que ma copine de l’époque… Mes joies, mes peines, on vivait tout ça ensemble, au-delà d’un exutoire, c’était carrément une partenaire ma batterie, à l’image d’Une vie sur mesure. Cette pièce ça a été l’une des plus belles aventures de ma vie, je l’ai jouée 245 fois. J’ai vraiment beaucoup de gratitude pour Cédric, Stéphane (Battle) et la vie qui ont mis cette aventure sur mon chemin.

Batteur émérite, tu es aussi pianiste mais également compositeur, c’est bien ça ? 

En fait, je compose depuis que j’ai 15 ou 16 ans, à chaque histoire d’amour, je composais une chanson mais je ne les ai jamais fait écouter à personne, c’est des trucs que je fais dans mon coin. Pendant le confinement je m’y suis un peu remis et j’ai fini des chansons. J’ai la chance d’avoir un petit studio de musique à Paris insonorisé, je passe parfois toute la nuit là-bas.

Tu comptes garder ces chansons pour ton cercle intime ou tu vas les partager avec ton public ?

J’espère les partager un jour mais honnêtement j’attends de me sentir prêt. Pour l’instant j’aime que ça reste très intime, je mets parfois sur instagram des bribes de 10sec sans ma voix, sans rien mais pas plus.

La COVID a des conséquences difficiles dans le milieu artistique, comment envisages-tu le « monde d’après » ? 

Je pense que tout arrive pour une raison, à nous de la trouver et de nous en servir. On est à la fin d’une ère et au début d’une autre, et on ne peut plus faire semblant sur l’écologie, sur le monde, sur notre façon de consommer. La COVID a été un peu une claque dans la gueule pour tout le monde nous disant que contre la nature, on ne peut pas faire grand-chose. On est dans une époque où tout va vite, où on ne connait plus le manque. Aujourd’hui, tu as envie de regarder une série, un film, tu vas sur Netflix, tu as tous les films que tu veux, tu regardes 5 min, si tu en as marre, tu changes ; tu veux baiser, tu vas sur Tinder, sur Grinder, tu swipes, tu as tout ce que tu veux ; tu veux commander un livre, tu vas sur Amazon Prime, tu l’as en 2 jours. Il y a un truc d’offre à la demande et de remplacement très fort. Artistiquement, il va falloir se poser les bonnes questions sur comment redonner envie aux gens de venir au théâtre. Le théâtre pour moi c’est un engagement, et je pense que la jeune génération ne tend pas vers cette culture-là. Il faut trouver un moyen pour renouveler le spectacle vivant. Même dans la façon de faire de la politique, par définition, c’est censé faire changer les choses, je n’ai pas vraiment l’impression que le système et le patriarcat aillent dans cette direction. Moi j’ai envie de faire des enfants et je veux me dire qu’ils auront la possibilité d’être heureux dans le monde qu’on va leur laisser. On est dans une société très égoïste finalement et la COVID nous ouvre les yeux.

Tu devais faire un tournage pendant 3 mois à Marseille cet été, ça a eu lieu ? 

Il a été décalé et on est en train de tourner en ce moment à Marseille, je fais des allers-retours entre Paris et Marseille et je vais emménager 2 mois à Marseille bientôt.

Tu peux nous faire un pitch ?

C’est l’adaptation d’une série québécoise qui s’appelle Plan B, en format 6 x 52min. C’est l’histoire d’une mère qui découvre une société qui lui permet de revenir dans le passé. C’est très touchant parce que c’est sur l’amour maternel, sur les difficultés d’être parent, sur les erreurs qu’on peut faire. Ça parle de l’adolescence aussi, ça parle d’une jeune fille qui est mal, qui déprime, super bien jouée par Kim Higelin et la mère par Julie de Bona, qui est une actrice merveilleuse. Et moi je joue le fils de Julie, donc le frère de Kim et mon père est joué par Bruno Debrandt, c’est une superbe équipe et le réalisateur c’est Christophe Campos.

Axel Auriant, Big Little Star - Veste à écussons TOMMY HILFIGER – T-shirt blanc UNIQLO – Jean droit LEVI’S – Paire de baskets ADIDAS. - Veste à écussons TOMMY HILFIGER – T-shirt blanc UNIQLO – Jean droit LEVI’S – Paire de baskets ADIDAS.

La COVID a des conséquences difficiles dans le milieu artistique, comment envisages-tu le « monde d’après » ? 

Je pense que tout arrive pour une raison, à nous de la trouver et de nous en servir. On est à la fin d’une ère et au début d’une autre, et on ne peut plus faire semblant sur l’écologie, sur le monde, sur notre façon de consommer. La COVID a été un peu une claque dans la gueule pour tout le monde nous disant que contre la nature, on ne peut pas faire grand-chose. On est dans une époque où tout va vite, où on ne connait plus le manque. Aujourd’hui, tu as envie de regarder une série, un film, tu vas sur Netflix, tu as tous les films que tu veux, tu regardes 5 min, si tu en as marre, tu changes ; tu veux baiser, tu vas sur Tinder, sur Grinder, tu swipes, tu as tout ce que tu veux ; tu veux commander un livre, tu vas sur Amazon Prime, tu l’as en 2 jours. Il y a un truc d’offre à la demande et de remplacement très fort. Artistiquement, il va falloir se poser les bonnes questions sur comment redonner envie aux gens de venir au théâtre. Le théâtre pour moi c’est un engagement, et je pense que la jeune génération ne tend pas vers cette culture-là. Il faut trouver un moyen pour renouveler le spectacle vivant. Même dans la façon de faire de la politique, par définition, c’est censé faire changer les choses, je n’ai pas vraiment l’impression que le système et le patriarcat aillent dans cette direction. Moi j’ai envie de faire des enfants et je veux me dire qu’ils auront la possibilité d’être heureux dans le monde qu’on va leur laisser. On est dans une société très égoïste finalement et la COVID nous ouvre les yeux.

Tu devais faire un tournage pendant 3 mois à Marseille cet été, ça a eu lieu ? 

Il a été décalé et on est en train de tourner en ce moment à Marseille, je fais des allers-retours entre Paris et Marseille et je vais emménager 2 mois à Marseille bientôt.

Tu peux nous faire un pitch ?

C’est l’adaptation d’une série québécoise qui s’appelle Plan B, en format 6 x 52min. C’est l’histoire d’une mère qui découvre une société qui lui permet de revenir dans le passé. C’est très touchant parce que c’est sur l’amour maternel, sur les difficultés d’être parent, sur les erreurs qu’on peut faire. Ça parle de l’adolescence aussi, ça parle d’une jeune fille qui est mal, qui déprime, super bien jouée par Kim Higelin et la mère par Julie de Bona, qui est une actrice merveilleuse. Et moi je joue le fils de Julie, donc le frère de Kim et mon père est joué par Bruno Debrandt, c’est une superbe équipe et le réalisateur c’est Christophe Campos.

Le 4 novembre va sortir dans les salles le film « Slalom » de Charlène Favier, qui a pour thème l’abus sexuel dans le sport et dans lequel tu joues le rôle de Max. Il a reçu le Valois Magelis au Festival du film francophone d’Angoulême et le prix d’Ornano-Valentin au festival du cinéma américain de Deauville. Tu peux nous en parler ?

C’est l’histoire de Lyz, une jeune skieuse qui intègre une équipe de préparation à haut niveau en ski. Elle tombe dans une relation toxique, malsaine avec son entraineur qui abuse d’elle physiquement et psychologiquement. C’est une réflexion très juste sur l’abus de pouvoir.

Qui sont tes modèles d’acteurs ?

J’aime beaucoup Jacques Gamblin, Grégory Gadebois, Vincent Cassel, Clovis Cornillac.

Comment tu as su que tu voulais devenir comédien ?

Depuis que je suis petit je nourris ce truc de théâtre, de provoquer une émotion, j’aime beaucoup raconter des histoires et j’aime beaucoup la transmission. Au théâtre, il y a ce rapport humain qui est très fort, j’aime observer les gens, les névroses, les joies, les peines, de voir comment chacun réagit je trouve ça assez fascinant. J’ai eu un coup de cœur inné pour le théâtre.

Photographe : Sylvie Castioni
Marques :
ADIDAS : paire de baskets
AMI PARIS : t-shirt coton, jean, veste longue col smoking
CALVIN KLEIN UNDERWEAR : boxer
CERRUTI 1881 : manteau en laine
LEVI’S : t-shirt blanc, jean droit
TOMMY HILFIGER : veste à écussons, blouson
UNIQLO : t-shirt blanc

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